Guillory, critique de la critique – contradictions des études littéraires

Guillory, Professing Criticism. Fidèle à lui-même, puissance égale, et maturation ou développement également notable : le champ qu’il observe continue à se transformer, et lui à en comprendre des logiques qui s’enrichissent/se complexifient et s’élucident en même temps. La force imaginative de ces propositions, ce point de vue analytique tenu, fermement, cohérent, il avance pied par pied, les implications chaque fois, les remarques latérales, les effets de système logique : sociologiques. C’est un effort, une attention non-naturelle, non déjà intériorisée, de la suivre : donc un apprentissage, une formation, réformation. Je suis toujours partante pour ces dépeçages sociologiques, particulièrement vivifiants, étrangement, malgré la part d’humiliation, déconfiture – le gain est en supériorité du savoir ? Excellence critique ? (On se prend au goût, toujours réflexible, de la piqûre de baudruche, déflation, bathos. Son comique, d’une part, et son aristocratie aussi. No limits to joy here.)

Ici savoureux : anatomie du “critical thinking“, comme mot d’ordre des défenses des Humanities. 43. Reste un chaînon pas encore élucidé dans la démonstration, mais reste aussi la suite volumineuse de la lecture, à suivre donc. (= why would it be so self-evident that “Among the component skills of the [professional] profile, the most important is surely the ability to analyze or make complex arguments, in spoken or written form. This intangible good”…, 43.)