Politique, géopolitique, et infrapolitique, déictique du peuple
Contre le poids de l’analyse en sens final/global, l’attention au fourmillement d’ici. Capitalisme, extractivisme arrivant à ses limites, destruction privatisatrice de l’Etat (j’ai ouvert Les Infiltrés, Caroline Michel-Aguirre, Matthieu Aron, 2022 ; les “émeutes” depuis le 29 après assassinat policier de “Nahel” et les commentaires, phrases, postures, jeux de position discursive, mots d’ordre, chacun se rangeant dans l’ordre de la bataille, scène de lecture, logomachie avec tous ses trucs et tropes feuilletés), ligne Nord-Sud, impuissance-“ment” des gauches … Gros mots et grands récits, étouffants.
Le fourmillement d’ici. Expérience et observation des terrains, multiplement variés et connectés, mais capables évidemment de réarticulations. Si l’acte critique a la place de se faire, les ressources, les opportunités. La puissance – composée par où, dégagée par quoi ?
Infra, source de devenir, potentiel, “possible” – intérêt et travail d’Haud Guegen et Laurent Jeanpierre, La Perspective du possible, 2022 ; la composition à laquelle s’essaie, s’intéresse, Wendy Brown dans les “dark times” du début des 2000s aux Etats-Unis (intempestif, critique et politique, Edgework – avec Nietzsche et Benjamin et non seulement Kant et Marx).
Le “possible” comme horizon d’émancipation, ou nature du processus de l’émancipation. Et l’émancipation quotidienne aussi, ici maintenant je-tu, qui rend vivable une structure insupportée. Alors à étudier, à travailler (par la critique : penser, déterminer des failles, voies, bifurcations, réagencements, reframings) : les conditions pour ça.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (3 juillet 2023). Politique, géopolitique, et infrapolitique, déictique du peuple. Ce que fait un angliciste. Consulté le 25 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/na11