Weber : la socialisation
Une théorie, une proposition, thèse, sur le social chez Weber. Moins, comme chez Durkheim, argumenter avec militance (politique ?) pour la reconnaissance du social, et alors l’invention scientifique des méthodes capables de le révéler. Plutôt donc : le social observé dans les processus de la socialisation. Bureaucratisation, modernité, Occident distingué parmi les sociétés, État moderne. Complexification (il ne dit pas ça – pourquoi l’évite-t-il, qu’y a-t-il à éviter là ?), autonomisations. Je crois qu’il ne dit pas “professionnalisation”, comme diront Newfield ou Guillory, dans un bien-entendu sociologique contemporain états-unien.
Mais pourtant aussi, oui, une proposition fondamentale également forte, sur les logiques économiques, liées de près aux “styles de vie”, vocation, soit orientation & sens de leur vie, “dans leur vie quotidienne”. Qu’est-ce que c’est ça et où ça se localise : encore à bien fixer. Incorporation, pas exactement (Bourdieu). Pas disposition non plus, qui simplifie, sur le mode déterministe, rapport à Weber. Vie, certainement, un concept de Weber – pas simple à cerner. (Ni même chez R Williams après et autrement.) Vie : comment le système oriente les vies. (Oriente est donc une variante conceptuelle, précieuse et wéberienne par sa qualité qui donne l’énigmatique désagréable, du détermine, est systémique, mais relève d’un évitement du déterminisme, et de la loi sociale, et sans doute de ce qui deviendra critiqué et malentendu comme la structure.)
Ce sera peut-être éclairant de lire enfin Aron sur Weber, un échantillon.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (14 juillet 2023). Weber : la socialisation. Ce que fait un angliciste. Consulté le 25 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/na1a