Les modernes – entrée en culture

Les modernes ont à faire – refaire à mains nues – tout le travail par eux-mêmes, en passer pas, immense travail de tricotage, tressage, appropriation. Travail de linguiste, le b-a-ba harassant (et passionnant à chaque pas, la subjectivation qui y naît et ne cesse de se reprendre et de se grossir, se rendre puissante, se rendre compte de la puissance, du culturel), de l’apprentissage du discours, pour (et par) celle des discours.

Toujours cette merveille (et forte, soit chargée de violence, on la manie, on en suit les parcours, sur un bord frémissant) culturelle : dans, et par, le discours. L’intuition de Benveniste, et de Gertrude Stein. C’est pourquoi les modernes peuvent apprendre à entrer dans un jeu qui leur préexiste et les prédomine. Le jeu se faisant au présent, malgré les prétentions épiques de la culture. Appropriations cumulées, résultantes ; héritage.

(Je continue à lire, 218, 219 : ” ‘Le diable est vieux.’ … ‘Devenez vieux‘ ” Dans le sens de l’éthique de responsabilité, s’agissant de l’éthique politique : “supporter” les “conséquences” des actions et “se sauver avec elles”.)