Politiques de la pédopsychiatrie : inscriptions du sujet néolibéral

Parmi les arceaux de structure – structuration, restructurations, désorganisation – qui soutiennent et génèrent le sujet néolibéral : oui absolument les remodelages des politiques de santé, d’éducation, d’assistance sociale, du handicap, de la famille, du judiciaire, dont des mineurs. Par exemple la déstructuration des organisations de secteur pour la psychiatrie (“dans [sa] perspective égalitaire et de lutte contre l’enfermement”, rappelle Bernard Golse, 44, La Pédopsychiatrie aujourd’hui. Ce que les enfants risquent de perdre, 2023).

Comment s’inscrivent les effets : les adolescents “sont passés du statut de personnes vulnérables à celui de personnes inquiétantes” (44). Tropes : biomédicalisation, fragmentation nosologique, démaillage des transdisciplinarités cliniques. Entre autres. L’autisme, un cas pôle, et un espace de ces déchirements d’ordre. S’exprime, selon Golse, en extension des nosographies spécialisées qui sont en même temps des dilutions de nosologie : de maladie rare (1 sur 2500 ou 3000 naissances) à mal diffus (1 sur 50, dit-il : “concept de troubles du spectre autistique, TSA“, 53), d’époque, de politique de diagnostic et de distribution sociale, de politique sociale – social engineering. Directement, politique de la subjectivé, biopolitique à même.

Les inscriptions à observer en priorité sont celles qui inégalisent, par le biais de la désorganisation.

(J’écoute qui parle alors que les mots me viennent : ici Alain Supiot aussi, lecture d’un très bon texte, comme toutes ses interventions, dans le Diplo : Vers un droit international de la grève ?