Âges critiques – idéologisme d’aujourd’hui
C’est sûr que Grignon et Passeron me ramènent à un âge critique, passionné de réflexivité dans l’épistémologique, qui apparaît d’autant plus mordant et vigoureux, intransigeant presque (un affect, passion – avec quelques résonances des procès internes aux marxismes et des décennies hyper-idéologiques) qu’il s’éclaire en contraste de l’idéologisme si fermé en mots d’ordre préparés qui domine le discours critique en ce moment. Voir le chantier large et profond d’AB, sur les politiques de la diversité, dont spécifiquement leur exercice dans l’espace universitaire, c’est-à-dire l’espace social dédié au scientifique.
Je viens de retravailler la Leçon de Foucault avec un groupe de doctorants. Ici le groupe séminaire de sociologues, 1989 encore. Passeron et Grignon rappellent aussi Canguilhem sur l’anthropologie de Darwin, et ce qu’il arrive à distinguer de l’anthropomorphisme, encore, de sa réintégration de l’homme dans l’ordre animal – 179 :
le processus (ici Grignon) par lequel la pensée anthropologique, confrontée à la question des rapports entre l’homme et l’animal, s’est dégagée, par ruptures successives, de l’anthropocentrisme, puis de l’anthropomorphisme permet de saisir les étapes par lesquelles doit passer la pensée sociologique confrontée à l’étude des “espèces sociales” et “cultures inférieures”.
Proposant donc une réflexion, mise au jour, des dominocentrisme et dominomorphisme, distingués l’un de l’autre en degré d’approfondissement, dans la “sociologie de la culture“.
Trope de cette culture critique : “le coup de“. P. 181 “Le coup de la nécessité”, et supra : “Le coup de la résistance populaire”, p. 115. Fausses propositions critiques. Gestes faux, soit dominocentriques.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (24 mars 2024). Âges critiques – idéologisme d’aujourd’hui. Ce que fait un angliciste. Consulté le 25 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/w2vy