Justice et politique : l’éthique à sa place

Note vague, à noter pour lignes de perspective : invitées à l’émission Esprit de justice, par un Antoine Garapon à la fois comme toujours ouvert & explorateur, et légèrement dépassé ou résistant, Magali Bessone et Marie Garreau, sur l’œuvre d’Iris Marion-Young et les perspectives des injustices structurelles. Je veux retenir deux points, par le bout des doigts, très brumeusement, mais les situer ici, les amarrer, à ces discutantes depuis leurs propres travaux, et à cette œuvre :

. le sujet de la justice, ou de la politique s’agissant justement de la *justice structurelle (je mets l’astérisque linguistique, pour indiquer la reconstruction rationnalisée, et la distinguer du phénomène), est un sujet collectif et politique. La mobilisation se fait, a à se faire ou à s’imaginer (s’entreprendre et se penser), dans la dimension collective et politique : civile, par exemple, ou institutionnelle, ou tout autre peuple

. ces enjeux, et les situations qui les portent, ne relèvent donc par de l’éthique, ni surtout de la morale. Particulièrement net et distinctif ici, alors que ces questions entraînent si couramment, dans les débats, la vox populi, et surtout la sensation de soi-social, le réflexe de la morale, du devoir, de la situation narcissique dans le social, de “l’engagement“, de “l’action” et des “acteurs” même. Zones thématiques du care par exemple, zones frayées par les féminismes d’abord (the personal is political), zones plus anciennes et englobantes des injonctions de luttes sociales. OU : datées des individualisations modernes et postmodernes / postindustrielles (réf. A Giddens ici par ex) ? Faire porter le social, ou est-ce le politique, par l’individu ?
Ce qui demande de restituer l’éthique : résultat, produit du politique ? Projection individuelle sur une scène prise pour autonome, où il s’agit de traduire le politique (y compris l’apolitique, beaucoup, toute l’histoire générale des femmes en Europe), la portée du

Ce qui laisse encore bien des zones de marécage axiologique et théorique. Ces orientations pourtant, vectrices.
(Je cherche toujours : les articulations, les médiations. Relais du sujet. Mon terrain habituel : du côté de l’interface entre culture/savoir et politique. Je crois que c’est encore de ça qu’il s’agit ; toujours ça qui m’attire et qui m’arrête.)