Zones de l’art, périmètres du culturel

Les zones de l’art, nouvelles zones des diplômés et de la culture. Je vois beaucoup de cas de jeunes gens, enfants de mes amis et congénères, qui frayent leur place dans les métiers de l’art, y compris des artisanats d’art. Nouvel investissement, par des classes inattendues, “nouvelles” ?

Nouvelles extensions de “la culture”.

Je pense aussi à des remarques que je suis amenée à faire, en conversation par exemple sur mes explorations de l’histoire des programmes de Creative Writing, et des expressions actuelles en France des ateliers d’écriture-création littéraire-recherche création (ces attelages encore précaires, n’ont pas encore lissé leurs formes institutionnelles) : effets de structures, Lisbonne 1999 ou 2000, le cadre LMD imposé sur la totalité des formations supérieures, les écoles d’art incluses (parmi toutes les autres écoles auxquelles il revient de s’inventer des masters et éventuellement des doctorats). Universitarisation des formations supérieures – de quoi le nom, ici encore ? D’où des fantasmes et autres représentations non-spécialisées, vox populi et intérêts de représentation, sur l'”académique“. Déspécialisation, dans des formes qui sont signées par le marché et ses besoins, ses adjuvants. A qui profite, sera toujours une question utile. Dans quelles nouvelles configurations de la sphère culturelle, dans son rapport avec la sociale, la politique, l’économique (travail) ? Le rapport au diplôme et au diplômé. Classés diplômées.

Les “guerres culturelles“, des 90s dans les universités des Etats-Unis : un modèle et un repère pour moi (lectures fixées). Depuis, bien des épisodes, qui relabourent dans le même terrain initial, depuis lui ? Avec lui en tout cas. Et les déplacements du social au “racial” (Fassin), du politique (économie politique) au culturel : zone de dépolitisation, zone d’expression néolibérale.