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Creative capital et digitalisation – Manning et Massumi contd.

L’ingrédient numérique est clé dans la constitution de la catégorie “recherche-création”, et non pas seulement contemporain, aux exactes mêmes années. Partie liée, à comprendre. C’est une découverte, même si elle se comprend rapidement une fois imaginée. Co-création certainement, ici, si on parle de “co-création” et qu’on en fait une valeur. Et certainement les sujets collectifs et agents désubjectivés, “interactions”, agences de pragmatique, ici maximales et sans romantisme.

. les lieux de la Recherche-Création sont donc très particuliers, et non représentés pas les formats universitaires expérimentaux ou dociles aux buzz-words de politique de la science actuelle : mais les Hexagram, SenseLab (même si lui cherche à faire bifurquer la machine, sachant pour autant qu’il choisit de le faire dans une participation, sur la base d’une compréhension de la participation de fait), MatraLab, iMatter, Lab X Modal, Dynamic Media Project, etc. : identifiés dans Thought in the Act, 163. Un équivalent français est donc ArTeC, peut-être seul. Avec sa chimère art-creation techno. On l’appelle technologique. La métaphore du Lab est le lieu commun. Il est transparent. Il y a aussi de l’ouvroir, pas plus sympathique. Dans ce cadre la littérature était soumise à une “potentialisation“. Post-Auschwitz pour une part, ce qui est une autre dimension, et à ne pas oublier pour comparaison.

. le rapport, la combinaison d’origine, sans doute donc état des choses et choix stratégique, entre la créationisation de l’art, et alors de l’université (pris comme ressource industrielle, en RH et organisation, à capital institutionnel), et la poussée techno : qui parle “média” quand elle agit “management“.

. les attitudes scientifiques/critiques ne peuvent être ici, hors naïveté entière, que sous la condition d’une participation en “critique immanente” (Manning et Massumi la mettent en forme, et en formule de projet, par le vocabulaire deleuze-guattarien – il y a d’autres vocabulaires, qui dégagent d’autres pensées et pratiques de la critique) :

We were looking to inhabit otherwise, to practice what we call, following GD and FG’s, an “immanent critique”. … engages with new processes more than new products, from a constructivist angle. … The strategy of immanent critique is to inhabit one’s complicity and make it turn – in the sens in which butter “turns” to curd. Our project was to try to do our small part to curdle “research-creation”´annexation to the neoliberal economy. 87.

Elle a des conditions et elle peut se penser, se critiquer, se comparer.

L’opération création. Création & culture/économie numérique. L’histoire de la critique des industries culturelles construite par l’Ecole de Francfort est un modèle d’appui – dont la discussion a montré aussi les limites, les points d’achoppement, plafonds de verre.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (17 janvier 2025). Creative capital et digitalisation – Manning et Massumi contd. Ce que fait un angliciste. Consulté le 12 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/133ki


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