A “Conservative Turn in lit studies” – S. During devant “la littérature” 2025
Je continue à essayer de cuver “The Conservative Turn in Lirerary Studies“, de Simon During (of Cultural Studies handbook & anthology fame, New Zealand based), publié le 3 janvier 2025 dans Chronicle of Higher Ed. Avec des réponses rapides apparemment (https://prufrock.substack.com/p/on-the-supposed-conservative-turn).
A situer dans le mouvement un peu plus large et ancien de la post-critique, Rita Felsky’s own.
Appeler ça “conservative“. Prendre cette position quand on a été, est encore repéré, voix des CS. Se trouver assez dépourvu devant la tourne d’époque : devoir rester planté devant “la littérature“, et son état toujours plus chagriné de minorité, en se mettant sans trop d’état d’âme qu’une certaine tristesse de ton dans le long sillage sinistre d’Eliot. Une gauche critique s’avère (avoir été) très limitée, et d’opération, d’instrumentation – incapable de s’étendre et de pousser au contour des nouvelles conditions matérielles d’une analyse matérialiste qui puisse produire une stratégie épistémologique de base.
C’est cette critique de-gauche qui porte le caractère “conversateur” et a du mal à se projeter dans la situation 2020s. During auteur ici, plutôt que ses objets discutés. La post-critique aussi, autrement : elle part vers l’affect il me semble, et des immédiatetés de la perception et de l’esthétique retrouvée ? Vraiment à vérifier – mais peut-être donc dans un autre conversatisme ou traditionalisme, qui ressort vers la philosophie et la psychologie, couvertes sous esthétique. (Ce sont d’autres contestations, prises de distances, avec les rationalités – suites classiques en cela des ruptures de la theory, avec une sortie toujours plus accomplie de la dimension du langage). Puis : les phénomènes que During relève et cherche à évaluer : les intérêts pour l’histoire de la discipline English, les ethos et épistémologies depuis son institution universitaire (l’article ne remonte qu’au stade des 1920s, IA Richards et W Empson). La reprise disciplinaire, réinterrogation épistémologique, face aux fuites de “l’hyperpolitisation” et de la “moralisation” (“evangelical humanities“, a good one that), qui finissent en complicité systémique avec les autoritarisme politiques et culturels et anti-intellectualismes.
Wendy Brown évoquée en particulier : Nihilistic Times. Thinking with Max Weber (2023) – During rappelle “Weber’s conservative critique of so-called political nihilism”. W Brown s’y ressource “in a way to allow us to see the current hyperpoliticization of the humanities, and its failure to adhere to a corporate projet based in restraint and disciplinarity‘ as forms of the social-political nihilism that has underpinned Trump’s success”. Marked choice of terms here – what for, à vrai dire ? Quelque chose comme l’inconfort d’une hésitation, à la crête “paradoxale” : de l’explication par le paradoxe. C’est elle qui marque la limite de la prise. Même si éclairante, pour une partie du chemin à faire.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (29 janvier 2025). A “Conservative Turn in lit studies” – S. During devant “la littérature” 2025. Ce que fait un angliciste. Consulté le 22 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/136ey