L’air du temps. Modalités du présent politique
Pourquoi je remarque, j’entends, “air du temps”, en relief. Conversation avec SD qui le souligne, l’entend résonner au moment de lire un graffiti au Panier.
J’ai appris, avec toute bonne volonté scolaire et “critique”, la pression de l’actualité, du contemporain, du test de pertinence (+ soin de l’historicisation, justement). Les contextes mouvants configurent en ce moment (“ce” sera marqué par exemple au point du début de Trump 2, où des clartés nouvelles deviennent lisibles, et des tendances accentuées ou tracées à nouveaux termes) un autre aspect de l’actualité : la pression d’un tempestif (GD), air du temps, parce que la culture qui cherche à dominer, prétendante et agressive, prend la couleur de la censure, de la conformité imposée, des tranchées de positions où les mots d’ordre se figent, tanks et forteresses.
L’actualité devient – celle qu’on regarde, celle qui vient à compter, fait objet de discours et d’attention – celle de l’autre, espace de l’hostilité. Au lieu d’être celle de la participation. Dimension donc de la réaction et de l’avant-gardisme pris en masse, à repères idéologiques figés, idéologèmes dérivés et plastifiés, qu’il faut traduire pour les manier.
Dévaluation (elle n’est évidemment pas linéaire, la figure est ordinaire, économie ordinaire du cours critique), revaluation, de la modernité. Où il faut reprendre, maintenant à distance de génération (combien de générations ?), la question du postmoderne, et ses étapes et transformations successives. Figures, déclinées.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (24 mars 2025). L’air du temps. Modalités du présent politique. Ce que fait un angliciste. Consulté le 25 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13jyl