Émerveillement – vie culturelle
Je suis émerveillée. Étonnée que les gens vivent et créent, maintenant et dans la violence de l’histoire, étonnée de la vie culturelle, à vastes dépenses et éros tramé sur des toiles aussi vastes, aussi diversement. Alors que “le réel”, quotidien, où il faut bien tâcher de lire une condition contemporaine (des, mobiles justement, et accélérées), oriente vers tant d’inquiétude, de mâchoire serrée, de cran et persévérance critiques, de fatigue cérébrale, despondency morale, famine psychique. Laissant imaginer les situations culturelles de temps et de localités différentes, et leurs tensions propres, jusqu’aux grands noeuds d’atrocité.
Travail de savoir et de lettres : engager l’émerveillement, prendre le cours d’une foi anti-cynique, partagée. C’est le gain, jusqu’aux objets comme la Kolyma, LTI – aujourd’hui un objet conditionnant : l’université remodelée par Trump. Minima moralia : parmi les expressions de ces étaux, humeurs vivables du travail de culture.
Lecture des fluctuations d’humeur dans Mark Fisher, suicidé peu près la parution de Capitalist Realism. Foi et donneur de foi (la réception, from below, en raconte l’effet) ; grinçant critique qui fait l’originalité de son portrait du capitalisme (vastesse de ses caractérisations, qualité synthétique systémique, malgré la forme à vignettes) à la “sortie” de la crise de 2008 ; suicide.
Et à l’horizon un autre modèle, vraiment romancé : A Sport of Nature, Gordimer. Combien il faut de force de création, culturelle, pour produire cette figure dans son contexte sud-africain, de1987.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (27 avril 2025). Émerveillement – vie culturelle. Ce que fait un angliciste. Consulté le 17 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/13tpe