Simondon, cybernétique : libération et médiation

Simondon m’impose du chemin ce matin. Il fraye fort et dense dans « Signification de l’encyclopédisme » (circa 140s). Pour poser sa proposition sur la cybernétique comme forme contemporaine de la libération par, dans, la technique. (Dans la technique puisqu’il pose également, par un petit lyrisme historique, le bloc alénation-libération comme un invariant propre à chaque époque, 144).

Il propose : histoire graduée des encyclopédismes, ou universalismes réacquis contre les figements des ordres « civilisationnels » en pouvoirs (ex. le christianisme libérateur pétrifié en dogme social) : érudition de toutes langues à la Renaissance, gravure technique de L’Encyclopédie, et maintenant la Cybernétique et théorie de l’information, comme prise en main sur la finalité technologique des techniques.

Difficile à saisir, par la seule homothétie par projection historique. Son illustration substantive alors, ajoute une nouvelle substance, un nouveau plan dans la structure transhistoriques des nouages en « civilisation de » : par la médiation. Passage au méta ? Au contrôle ? Surveillance… ? Gouvernance, également rendue possible par ce move ? P. 146 :

Ce n’est plus d’une libération universalisante que l’homme a besoin, mais d’une médiation. La nouvelle magie ne sera pas à découvrir dans le rayonnement direct du pouvoir individuel d’agir, assuré par le savoir qui donne au geste la certitude efficace, mais dans la rationalisation de ces forces qui situent l’homme en lui donnant une signification dans un ensemble humain et naturel. Le seul fait de traiter la téléologie comme un mécanisme connaissable et non définitivement mystérieux montre la tentative pour ne pas accepter une situation simplement subie et vécue. … La Cybernétique, théorie de l’information et pr conséquent aussi théorie des structures et des dynamismes finalisés, libère l’homme de la fermeture contraignante de l’organisation en le rendant capable de juger cette organisation, au lieu de la subir en la vénérant et en la respectant parce qu’il n’est pas capable de la penser ou de la constituer. L’homme dépasse l’asservissement en organisant consciemment la finalité …

Entrée dans la thématique des media, des médias (Simondon n’a pas ici de mots tendres pour télévision telle que pratiquée, radiodiffusion ou cinéma), et des médiations. Chart this constitution.

Il y avait déjà eu (à vrai dire, revoir les dates) l’Ecole de Francfort et les développements marxistes parallèles (au seuil des Cultural studies, dont rapidement Media studies) ; 1961 création de Communications. Je me munis de McLuhan (1964, mais déjà plus tôt) en commande, et de J Guillory sur la généalogie de « media », en bonne philologie d’un historien de la littérature et culture de la Renaissance anglaise, bourdieusien étranger et bien sûr plus.

Media comme libération, média comme aliénation.


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