Peuples du numérique – vox populi – 📌

Well blow me down, this : folksonomy, since 2004, Thomas Vander Wol 📌. Ma curiosité des effets singuliers de la vox populi, celle de la wiki n’étant pas celle de DeepL et Big Data, etc. (Peuples populations, prédictifs, biopolitiques – the analytic trop still pertinent. Gérés, alors, par l’Etat statistique.)

Elyse Graham sur “Joyce and the Graveyard of Digital Empires” (Debates in the DH 2019 je crois) m’apprend beaucoup, plusieurs clés dans l’état contemporain, post plusieurs épates historiques et dans plusieurs lignes généalogiques – les échecs et clôtures de projets, la tradition “hypertexte” où les littéraires ont marqué et renouvelé, affirmé, leur vision du texte comme base de donnée plutôt que la base de donnée comme texte (〰️), les débats actuels sur la sustainability, qui fait enfin une préoccupation de l’acte culturel, et abord d’une rethéorisation de la culture – you need an audience, wooing users, etc.

Apparitions, formages, du peuple et des peuples dans le / du numérique : commentaire, 2.0, annotation participative, social media (M. Doueihi makes much of this, lui appartient donc en effet aux DH des 2010 onwards, et cherche à élaborer les outils nécessaires à leurs conditions techniques et socio-culturelles inédites), “collaboration” et “transdiscipline” trope de justification disciplinaire (lu par Brennan comme le peuple néolibéral du “projet”, sujets précarisés et dédisciplinarisations, dé-médiations de la logique corporate uni – Brennan cible bien le “community of users” ; E Graham évoque, en positif, un thème du souci de sustainability: Visconti dans Infinite Ulysses, ” ‘participatory interface design for knowlegde-building’, which entails treating interface design as a branch of community-building, which in its turn is a necessary requirement of digital sustainability” (359). “Sustainability” même (le social, les “agents”, contre la vision centrée sur l’objet artefactuel). Interfaces interactives, users.

À ce propos, une contradiction (pour effet de péroraison, dommage ?) chez E Graham, qui insiste à défaire la suggestion hypertextualiste de Joyce comme précurseur (visionnaire, si on part sur le ton de la version McLuhan de ce thème) de l’hypertexte compuationnel, mais intitule sa dernière section de texte “Here Comes Everybody” – peuple du poème chez Joyce exactement (cf “Essai de poétique du peuple”), celui de Finnegans Wake après les Dubliners.

Puis : memes, cultures populaires et mémiques/mimétiques, vernaculaire du digital – il est à construire, comme les Cultural studies ont construit les cadres possibles pour saisir les Popular Arts – Hebdige toujours un repère, après Hall. Pratiques : prendre par les. Aliénations et cultures of the governed and the weak. These too are figures of the people.

Populismes aussi, nécessairement, et en effet. Ce que les populismes doivent aux media (piste critique traditionnelle et largement parcourue, lieu commun de), et à l’inédit des conditions médiatiques. Complotismes, silos informationnels, effets et biais algorithmiques, et al.

Repères orientations : peuples du numérique, et numérique comparé, toujours méthodologique lent interdépendants.