Ressources numériques en sciences humaines et sociales OpenEdition Nos plateformes OpenEdition Books OpenEdition Journals Hypothèses Calenda Bibliothèques OpenEdition Freemium Suivez-nous

Reste le conatus, cognitor

Reste le conatus, cognitor.
Curieux, notable. Après tant d’arasement, attrition, patience néolibérale et disruptive par assauts successifs, en logique droite – la résistance de cultures culturelles, professionnelles, scientifiques. Sans doute le passage des générations fera le travail que les réformes ne performent pas selon leurs termes, produisant plutôt des formes multiples, souples, “stratégie des dominés” et des vaincus – en-passe-d’être vaincus -, négociations, formes imprévues (ou sont-elles prévisibles dans leurs hybridations mêmes ? Sans doute le fin du fin, le talent même, et savoir-faire, du “réformateur”).

On voit toutes les affections – maladies, stress, dispersion, retraits conservateurs (les savoirs et pédagogies “spontanés”) ou avant-gardes légères. L’observable est aussi du côté des rémanences imprévues, incalculées a priori. Ici regarder. Y voir quoi ? Des phénomènes très fins de la vie culturelle, aux limites, au vif ou au quick. Tout à fait irreconnaissables par les gros concepts solaires des “humanités” réformées (le spontané). Ambedkar a regardé des choses ici, dans le processus des défaites politiques, culturalisées. Comment l’interface entre sphères politique et culturelle se moule, se redistribue, frontière et mode d’articulation mobiles.

Savoirs culturels sur les défaites. Et simplement les affaiblissements. Gramsci, Chatterjee.

Mais donc je partais surtout sur : les formes que peut prendre le travail maintenant que tout chez moi refuse, simplement, celles qui sont trop chargées en toxicité. La question est celle des Minima moralia, dans le tournant éthique ni (car toutes choses ne sont pas égales) dramatique si possible. Plus le livre (je boude, avec tant de passion que c’est ma jambe que je coupe), plus les rédactions qui installent un rapport de lecture insupportable. Les cours (autre et récemment nouveau lieu de toxicité – à prendre en charge avec curiosité, et prudence pratique) et séminaires, les présentations orales pour échéances de mise en forme, la traduction. L’atelier de théorie critique, en place, et rapidement mesuré, déserté et fidélisé à la fois. Une autre forme pertinente : la clarté de la ligne épistémologique, depuis la diversité des langues, force simple de la disciplinarité, in times of … (c’est D’Souza sur l’université indienne et edtech qui me le met en tête il me semble, après Brennan sur les DH, “bust”). Le carnet – qui tient le fil tendu également.

Et donc, le conatus, cognitor. ELB hier : envie d’apprendre. A écrire, à parler le hongrois, à… This is where we are, when all… libido sciendi, thank god.

 


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Claire Joubert (19 mai 2022). Reste le conatus, cognitor. Ce que fait un angliciste. Consulté le 1 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/n9wc


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.