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Étiqueté : politique

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The Crowd and the Public – 1900s sociology

The Crowd and the Public donc, Robert E. Park en Allemagne et en allemand, 1904 (ce que ne fait pas W.E. Du Bois par contraste), pris pour la trilogie avec Walter Lippmann puis Dewey dans les années 1920. Un de ces chainons manquants de l’histoire des sciences de la culture, ici “sciences” sociales cherchant très intensément à se scientificiser. La pression semble même plutôt celle de trouver une expression et un statut scientifique au domaine du social que cerner de...

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Conservatisme ? universitaire, disciplinaire, épistémologique, critique

Conservatisme ? Défense – années de Bologne et de Lisbonne, Sauvons la recherche, Sauvons l’université Défense des droits ; défense des acquis. Acquis critiques. Lisant During, et aussi Critique de la raison universitaire. Liberté, savoir, justice, dirigé par Arnaud Bernadet, et polyphonique donc, dans un contexte québécois éclairant à plusieurs titres. Interface critique (brûlante en ce moment même) avec les États-Unis, ligne de crête nationale du bilinguisme, singularité fédérale et juridique, histoire universitaire propre. Après le pamphlet d’intervention Liberté universitaire...

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Justice et politique : l’éthique à sa place

Note vague, à noter pour lignes de perspective : invitées à l’émission Esprit de justice, par un Antoine Garapon à la fois comme toujours ouvert & explorateur, et légèrement dépassé ou résistant, Magali Bessone et Marie Garreau, sur l’œuvre d’Iris Marion-Young et les perspectives des injustices structurelles. Je veux retenir deux points, par le bout des doigts, très brumeusement, mais les situer ici, les amarrer, à ces discutantes depuis leurs propres travaux, et à cette œuvre : . le sujet...

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Social par le sociologique : finesse de la sociologie, Benoît Coquard

Sociologie, pratique soignée, par exemple celle de Benoît Coquard dans Ceux qui restent (2022), qualités : la poursuite attentive d’une méthode, toujours ressurgissante, dans les expressions, les traductions des états ou énoncés sociaux en discours de l’analyse sociologique (“c’est-à-dire”, par ex. 73), de certaines sociologies que j’apprécie et reconnais. La délicatesse de la tâche d’objectivation, qui a ses tropes et ses voies déjà tracées (mais le travail reste, à identifier les états et énoncés dans les quartiers corrects, le geste...

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Émotions politiques : la joie (démocrates américains, K. Harris)

J’ai du mal à m’accommoder à la notion d’émotions politiques (j’ai résisté à l’essai d’Eva Illouz sur leur déploiement en Israël contemporain), même si je m’y retrouve(rais) mieux devant le sentiment politique, sur le modèle du linguistique saussurien. Mais j’observe plus convaincue par l’observation concrète le revirement frappant de l’humeur dans le parti démocrate américain, et des termes de la campagne présidentielle par conséquence directe. Les termes, les stories, les représentations, tous sont changés rafraîchis et immédiatement adoptés, diffusés à...

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Journal soc 3 – lectures

Chemin politique : j’en suis à L’Étrange Défaite – et l’extraordinaire trajectoire de Marc Bloch, contre les pacifismes de l’entre-deux-guerres. (L’Humeur vagabonde, ma librairie de quartier, a fait un travail radical de montée au créneau !, tous rayons en ordre de bataille. Bon à vrai dire de voir ces forces rangées.) J’en suis aussi à la subjectivité néolibérale, ses expressions traumatiques, restituées récemment vis à vis du “postmoderne”, en réalignant la cohérence de lire Lipovetsky – le côté RN à...

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Quotidien communicationnel – temps philologique, élections 2024

Georges Vigarello sur l’histoire des sensibilités – ici concernant le viol et l’évolution de ses inscriptions juridiques comme de ses évaluations dans les “mœurs“. p. 266 par exemple : procès de 1984 puis 1992 en Cour de Cassation, rend jugeable : “La décision fait date : le viol entre époux peut être jugé. Plus encore, ce sont les attentions et les commentaires qui changent.” Un historien peut garder ce ton serein, depuis le point d’observation sur le flux des discours...

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Naïvetés – et la sociologie, ou le social

Ces “savoirs” bétonnés, dont je connais les bêtises sans comprendre comment les déloger ou les interroger – fonds d’héritage et de formation, fond de classe et, plus large et plus fluide ou insaisissable plutôt, de situation sociale et familiale. La naïveté : d’où je nais, depuis où (quelles évidences, quels fonds), toujours recommencé. Félicien Faury, en jeune sociologue impeccable, formé aux outils et arguments profonds (Du Bois, Fanon, A. Sayad, relus réactualisés pour un impact critique complété et recentré, ils...

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Eva Ilouz, émotions, morale politique – un essai

Eva Illouz, Les Émotions contre la démocratie, ou Flawed Ideologies (l’accent n’est pas au même endroit dans les deux versions), fin de lecture : un essai, plutôt qu’un travail de sociologie donc. Des entretiens sans doute, et des paroles frappantes et éloquentes données en lecture (et recueillies, dans des choix et des démarches de valeur, investigatoires). Mais le fonctionnement est donc celui d’un essai. Donner à voir un parcours, un circuit, dans un moral maze, de la part d’un regard...

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Émotions populistes : Eva Illouz, encore

S’avère donc, Les Émotions contre la démocratie, Eva Illouz, une construction sur le cas israélien, sans la sociologie. Reste l’intérêt, 6 mois dans la “guerre” de Gaza, d’une étude longue et dépliée du populisme en Israël, et de son installation dans les 20 et 19 dernières années, “radicalisation” dit-elle ; photographie prise en 2022 (date de parution). Une petite série d’entretiens, qui implique le travail non négligeable d’entrée, de tri, d’analyse des fissures possibles, pour faire entendre des voix éclairantes....

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Émotions populistes – Eva Illouz contd.

Why call them emotions, at all. Si Eva Illouz cartographie 4 émotions intriquées pour cerner le phénomène populiste en Israël, peur, dégoût, ressentiment, amour (d’autres analystes ont préféré la honte au dégoût) – avant de lire son travail, et parce que je suis gênée (résistance à l’affect, sauf conceptualise pour ne plus signifier l’affectif…, et à l’émotion comme voie de sortie des rationalismes), je tire ma lecture plutôt vers, corrige plutôt vers : moins émotions que qualité de rapports sociaux,...

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Eva Illouz, démocratie, émotions, Israël

Les Émotions contre la démocratie, Eva Illouz, traduit par Frédéric Joly, 2022 – original Flawed Ideologies and Un democratic Emotions: The Case of Israel, 2023 (par Suhrkamp à Berlin ??) Non seulement Eva Illouz donc — et je regrette de ne pas avoir remarqué la langue de vo. Quels choix d’écriture pour elle ? Et d’ailleurs d’éditeur, à cross-nation — mais aussi sa sociologie sévère des émotions, il faut ça. Mais enfin aussi Israël. Qui est toujours là en plan...

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Victimhood – historicisation par François Azouvi, *Esprit de justice*

Frappée – comme toujours, d’abord, par l’excellence du travail d’Antoine Garapon dans le rythme et la constance soutenus d’Esprit de justice, mais cette fois : par l’entretien avec François Azouvi, sur son livre Du héros à la victime. La métamorphose contemporaine du sacré, qui paraît chez Gallimard, Essais. L’étude des nouvelles formes culturelles, sociales, vivement politisées (tout en étant dépolitisantes, c’est une figure toujours très complexe à penser, très exigeante) de victimhood. Une contribution à. Des propositions de formation de...

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“Eat the rich”, populism, and lessons of political defeat – 2008 to now

James Bulter, dans “A Circular Motion” (LRB 8th Feb 2024), sur “the mass protest decade, or the decade of populism” – et en analyse, le double sens de la révolution : renversement, et cycle, ou “the missing revolution” (sous-titre de Vincent Bevins, If We Burn. The Mass Protest Decade and the, 2023). Aussi, The Populist Moment: The Left after the Great Recession, Anton Jäger & Arthur Borriello (2023, Verso). Il s’agit des séquences avant tout des Printemps Arabes, mais réalignés...

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“Cultural void” et conversion politique : politics of culture chez Ambedkar

Il me revient en tête, un passage et une question plus anciennement rencontrés dans Ashok Gopal, sur les souffrances culturelles inattendues, mal anticipées et peu ou pas abordées théoriquement ou dans les mots d’ordre de militance, des groupes intouchables qui avaient fait les conversions, déracinements, réformes radicales, proposés au fur et à mesure de l’avancée des luttes. “Cultural void“, écrit Gopal il me semble, et peut-être en citant d’autres commentateurs ou témoins. Une fois les distances prises avec les festivals,...